The feasibility of screening for intimate partner violence during postpartum home visits

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Canadian Journal of Nursing Research, Volume 40, Issue 2, pp. 150-170.

La violence entre partenaires intimes (VPI) représente un grave problème de santé publique : 7 % des femmes au Canada on subi une forme ou une autre de violence conjugale en 2004; le taux de prévalence chez les femmes enceintes se situe entre 6 et 8 %. Les organisations recommandent un dépistage universel de la VPI. Il y a un débat et une pénurie de documentation sur l’efficacité du dépistage universel de la VPI. La présente étude qualitative vise à examiner les perceptions de six infirmières de santé publique (ISP) concernant ce type de dépistage pendant les visites à domicile de 37 femmes. Ces 37 femmes ont été réparties aléatoirement selon trois méthodes d’enquête : des entrevues en personne (n=13), des auto-évaluations écrites (n=16) et des auto-évaluations par ordinateur (n=8). Les ISP ont ensuite effectué des entrevues individuelles semi-structurées en profondeur. Les objectifs étaient : 1) d’examiner les perceptions des ISP sur le dépistage de la VPI; 2) d’étudier la faisabilité, à partir des perceptions des ISP, de ce dépistage pendant les visites à domicile, y compris de déterminer les obstacles qui pourraient se présenter; 3) de décrire les circonstances dans lesquelles les ISP posent des questions sur la VPI et 4) de décrire la formation des ISP en ce qui a trait à la façon d’aborder la VPI.

Les ISP pensent que le dépistage universel de la VPI serait utile, cependant, les obstacles découverts sont les suivants :1) la présence du partenaire pendant la visite, 2) la présence des autres membres de la famille y compris des enfants de plus de 18 mois, 3) le manque de temps, 4) le respect du temps et des priorités du client et 5) les barrières de langue. Les ISP pensent que le dépistage universel serait bénéfique pour les femmes uniquement si les ISP savaient comment répondre aux divulgations d’abus et si elles possédaient les compétences pour le faire. Étant donné ces résultats et l’absence de données probantes sur la réduction de la violence à la suite de dépistage, les auteurs concluent que le dépistage universel de routine de la VPI pendant les visites postpartum est d’une acceptabilité et d’une faisabilité limitées. Les auteurs recommandent que les ISP décident quand et comment poser des questions sur la VPI en utilisant leur expertise, leur jugement et leurs connaissances des signes et des symptômes.

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